Le Jazz, plus qu’une musique !
NOTRE DÉFINITION
En préambule, il paraît nécessaire de souligner que le jazz, comme toute expression artistique est avant tout un état d’esprit et une « way of life ». C’est un éclairage sur le monde, une façon de voir et de sentir la vie.
Faire du jazz, c’est ne pas avoir peur d’ouvrir une porte sans savoir ce qu’il y a derrière. C’est un état d’esprit par lequel on s’oblige à avancer sans cesse, à se remettre perpétuellement en question. Ce fut, en son temps, une révolution à la fois musicale et humaine qui a permis à un peuple d’accéder à la reconnaissance. Sans le jazz, qui sait si Le Président des Etats Unis …….Mais n’allons pas trop loin, restons dans le domaine artistique.
Le jazz est né de la rencontre entre la musique occidentale classique et les chants des esclaves noirs du sud des Etats Unis (Gospel, Blues, chants de travail). Il nait effectivement à la Nouvelle Orléans du brassage de différentes cultures. Le mélange d’instruments classiques comme la trompette, le tambour (devenu batterie) ou encore la clarinette avec les rythmes et mélodies d’Afrique donnent naissance à cet Art nouveau qu’on appellera Jazz.
L’origine du mot « Jazz » est loin de faire l’unanimité. Il se pourrait qu’elle vienne d’un mot africain signifiant énergie mais de nombreuses thèses sont avancées. Le débat reste ouvert et ne sera jamais réellement clos. C’est affaire de linguiste ! L’un des pionniers est incontestablement Jerry Roll Morton (Ferdinand joseph La Mothe Mouton) pianiste créole qui prend le nom de Morton, plus « crédible » et plus Américain que Mouton, nom de son beau-père.
On peut classer le jazz en cinq grandes périodes :
1. Le Jazz New-Orléans (de 1900 environ à 1920). Louis Armstrong et Sidney Bechet en sont les représentants les plus connus.
2. Le Swing ou Middle Jazz .Périodes des grands orchestres de danse (Benny Goodman, Count Basie, Duke Ellington)
3. Le Be Bop dont Charlie Parker et Dizzie Gillespie sont deux des « fers de lance ».
4. Le free Jazz (fin des années 50), représenté, s’il faut donner un nom, par le saxophoniste Ornette Coleman.
Dans ce jazz, seul persiste le swing de la batterie. Plus de « grille d’accord », plus d’Harmonies. La musique est entièrement libre, complètement déstructurée.
Ce courant fait en quelque sorte écho à la peinture de Klein ou encore à la sculpture d’Arman par exemple.
5. Le Jazz « moderne » des années 70 à nos jours délaisse quelque peu le swing et s’intéresse à des rythmes variés et des harmonies de plus en plus complexes. Les compositeurs contemporains comme Keith Jarreth poussent très loin la recherche de couleurs musicales et se rapprochent des grands compositeurs classiques telles que Ravel, Stravinsky ou Bach.
Essai d’une définition actuelle du jazz
De l’étude de ces différentes périodes, il ressort plusieurs éléments indispensables :
- Le swing présent dans toute œuvre jazzistique
- L’improvisation.
- La notion d’invention permanente. (le jazz est tout sauf « statique ».C’est, au contraire du classique, une musique en perpétuelle évolution.)
Le groupe français Michael Jazz Songs qui reprend en jazz les grands Hits de Michael Jackson est dans cette droite ligne. Le jazz n’étant pas une « chapelle » mais bien une musique en perpétuelle mutation.
Un standard de jazz n’est-il- pas une simple chanson harmonisée et swinguée !
Pourquoi ne pas reprendre les bons vieux rocks des années soixante ou nos chanteurs de variété française. Ça leur donnerait un « coup de jeune » !
Qu’est- ce que le swing ?
On peut dire que swinguer, c’est jouer toutes les croches d’une manière ternaire, c'est-à-dire en triolets. Pour les non-initiés disons simplement que c’est une pulsation, une sensation qui se travaille et surtout se pratique. Une sorte de « transe » comparable à la transe de la danse africaine. Le swing se sent plus qu’il ne s’explique.
Le jazz pour quoi et pour qui ?
Depuis toujours, le jazz a accompagné les grands moments de la vie. Que ce soit les plus gais, comme les mariages, les baptêmes (catholiques protestants juifs/Bar Mitzvahs) et même les enterrements (Nouvelle-Orléans), en solo, en duo en trio en quartet ou quintet , voire en Big Band.